Dans une entreprise, les flux physiques (énergie, matières, eau, gaz) sont liés entre eux. En amont et en aval, les achats, produits ou services agissent sur plusieurs versants de l’environnement. Agir sur un flux, un impact ou une étape influe sur les autres. Une démarche environnementale globale permet d’intégrer de façon transversale ces différentes questions dans les décisions. Elle prolonge les actions ponctuelles ou segmentées et leur donne plus de cohérence, d’efficience et de sens.
Mis à jour le 15/04/2019
Démarche créative, source d’innovation et de différenciation, l’écoconception constitue une approche positive de l’environnement et un levier de création de valeur.
Les concepts de l’écoconception ont été posés au niveau international en 2002, avec la parution de la norme ISO/TR 14062. Celle-ci précise que l’écoconception vise à « intégrer des aspects environnementaux dans la conception et le développement de produits ». On peut rappeler que la France a défini le premier fascicule de documentation sur le sujet en 1998 dans la norme
maintenant abrogée, appelée FD X 30-310. L’ADEME y a fortement contribué, puis a représenté la France au niveau international et assuré le secrétariat de la rédaction de la norme
ISO 14062. Les acteurs français ont su se mobiliser pour poser les concepts et il est important maintenant de passer à l’action. L’ADEME soutient alors différentes initiatives.
Par la suite, en 2009, la directive 2009/125/CE (PDF - 1.03 Mo), déterminant un cadre pour la fixation d’exigences en matière d’écoconception applicables aux produits liés à l’énergie, définit l’écoconception comme
« l’intégration des caractéristiques environnementales dans la conception du produit en vue d’améliorer la performance environnementale du produit tout au long de son cycle de
vie ».
Un produit écoconçu est un produit ayant bénéficié d’une démarche d’écoconception. S’agissant d’une démarche d’amélioration continue, ce terme ne nous permet pas de savoir quel est le niveau d’excellence
environnementale atteint par le produit, contrairement à un produit portant l’Écolabel européen.
Les conditions d’utilisation du terme « écoconçu » ont été définies dans le « Guide pratique des allégations environnementales à l’usage des professionnels et des consommateurs »
(PDF - 2 Mo) publié par le Conseil national de la consommation (CNC) en 2012.
Quand elle utilise le terme « produit écoconçu », l’entreprise doit être en mesure
de « fournir des éléments pertinents, significatifs, vérifiables et concrets démontrant qu’elle a mis
en place une démarche d’écoconception ».
Les informations que l’on doit trouver sur le produit où est apposée cette mention sont :
Une enquête réalisée par BVA auprès de 400 entreprises en 2010, à la demande de l’ADEME, a permis d’identifier que 20 % d’entre elles intégraient une démarche d’écoconception systématiquement ; 13 % démarraient la démarche ; 29 % étaient intéressées, mais n’étaient pas passées à l’action faute de moyens techniques (outils, données), organisationnels et financiers ; 38 % n’étaient pas intéressées ou ne se sentaient pas concernées (pas de conception de produit).
L’écoconception permet d’identifier de nouveaux axes de création de valeur pour ses produits et offre un triple bénéfice au dirigeant d’une entreprise :
Mis à jour le 19/03/2019
La fonction Achats est au cœur du fonctionnement de l’entreprise. La mise en œuvre des achats responsables est un levier efficace pour décliner le développement durable, une politique de responsabilité sociétale (RSE) au sein de son organisation.
Le poids des achats représente en moyenne 50 % du chiffre d’affaires d'une entreprise. Ils constituent un axe important d’amélioration de la performance
économique de l’entreprise. En plus, la fonction Achats est au cœur du fonctionnement de l’entreprise. Elle est en contact avec les autres fonctions et l’environnement de l’entreprise, notamment
avec ses fournisseurs. C’est également un très bon vecteur de sensibilisation et de changement des pratiques, tant en interne qu’en externe, sur l’ensemble de sa chaîne de valeur.
L’entreprise peut décliner les achats responsables directement dans sa fonction achats ou, mieux, l’inscrire dans une démarche plus globale de politique de responsabilité sociétale des entreprises (RSE).
La publication de la norme ISO 26000 relative à la responsabilité sociétale des
organisations donne un coup d’accélérateur aux achats responsables. La norme française NF X50-135-1 décline ses principes dans la fonction Achats et propose des recommandations aux décideurs et
acheteurs qui souhaitent maîtriser leurs coûts, tout en anticipant les risques économiques, sociaux et environnementaux.
Déployer des achats responsables consiste à revisiter ses besoins, intégrer des critères environnementaux et sociaux et une logique de cycle de vie et de coût global dans son processus achats.
Pour en savoir plus, consultez le dossier « Boîte à outils pour achats responsables ».
Analyser ses besoins et réaliser un état des lieux des pratiques ;
La mise en œuvre des achats responsables est un projet fédérateur qui peut être source de bénéfices multiples, comme :
Mis à jour le 23/07/2018
De nombreuses solutions sont mises à la disposition des entreprises afin d’optimiser le transport de marchandises en ville, et ainsi réduire les émissions de CO2.
© A. BOUISSOU/MEDDE-MLETR
L’optimisation du transport de marchandises en ville recèle un potentiel important de réduction des
émissions de CO2. Le taux
de kilomètres parcourus à vide est en effet de 25 % en moyenne pour les livraisons urbaines, et le taux de remplissage moyen des véhicules ne dépasse pas 67 %.
Les attentes des entreprises sont très fortes dans plusieurs domaines :
Pour atteindre ces objectifs, de nombreuses solutions sont à la disposition es entreprises, faisant appel en particulier :
Ces solutions peuvent être mises en œuvre isolément ou dans le cadre de l’adoption d’une démarche Objectif
CO2. Cette démarche
s’adresse à toutes les entreprises de transport pour compte d’autrui, quelles que soient leur taille et leur activité, et aux entreprises et chargeurs ayant une flotte en compte propre (pour le
compte propre exclusivement, seuls les véhicules ayant un poids total autorisé en charge (PTAC) supérieur à 3,5 tonnes sont concernés).
Les entreprises s’engagent sur trois ans dans un plan d’actions concrètes et personnalisées en vue de diminuer leur consommation de carburant et, par voie de conséquence, leurs émissions de
CO2 (principal gaz à effet de
serre). Cette démarche fournit aux entreprises un cadre méthodologique cohérent, fiable et reconnu au
niveau national en accord avec les activités de l’Observatoire énergie environnement des transports (OEET).
Sources : ADEME